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La chapelle Saint-Joseph

En 1870, Armand Leclerc, négociant à Rouen ambitionne de bâtir non pas une maison de vacances mais un grand hôtel, face à la mer. Inauguré en 1879, il lui adjoint quatre ans plus tard une chapelle privée, en bord de route. Son architecture, combinant la brique et la pierre calcaire, la rapproche de l’église Saint-Aubin de Houlgate, inaugurée en 1878.

 

Collection Martine Garrivier

Le 17 mai 1884, Monseigneur Hugonin donne l’autorisation de l’utiliser pendant deux mois par an pour ce que l’on appelle « la colonie des baigneurs ». Elle est consacrée la seconde quinzaine de Juillet 1884.

Le 17 mars 1892 Armand Leclerc, se retire et vend la chapelle à la paroisse pour 3020 francs. Le 29 Avril 1893, Le président de la république, Sadi Carnot et le ministre des beaux-arts et des cultes Raymond Poincaré accordent par décret l’utilisation de celle-ci comme chapelle de secours de la paroisse en raison de l’inondation régulière des chemins reliant le Hôme au bourg de Varaville. La nouvelle cloche est baptisée s’appelle Marie-Louise par son donateur Anthime Cornu et sa marraine Louise-Henriette Maurisset.

Le 9 décembre 1905, lors de l’adoption de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, la chapelle devient propriété de la commune.

 

Collection Martine Garrivier

 

En 1930, l’abbé Etienne reçoit en cadeau la petite maison près de la chapelle où il s’installe pendant la saison. Pendant la guerre 39-45, elle sert de dépôt de munitions aux Allemands. En 1944, la destruction du Hôme ne l’épargne pas. A l’ouest, une large brèche s’inscrit du mur au clocher ; à l’est le mur est béant de la base au sommet. Le petit clocher octogonal est à claire-voie et la cloche en morceaux.

 

Collection Martine Garrivier

 

La chapelle est restaurée en 1945 et retrouve en 1948 des vitraux neufs. Ils sont réalisés par Georges- Pierre SAGOT. Maître Peintre Verrier à Bayeux, né à Roubaix le 12 juin 1898 et décède à Bayeux le 11 mai 1975. Les vitraux « flamboyants » de la nef et du chœur sont remarquables. Leurs teintes rouges, orangées, violettes sont particulièrement originales. Ils reprennent le thème des « Béatitudes ».

Sur la plupart d’entre eux, on retrouve des dédicaces:

  • En souvenir de Jean-Pierre Bordelongue
  • Madame Folliot 1948
  • R H
  • La famille Walrand qui aurait financé les premiers vitraux détruits, en mémoire de leur fils Pierre, décédé en 1915 à l’âge de 22 ans.

 

© commission histoire et patrimoine B Ponthieu

 

 

© commission histoire et patrimoine B Ponthieu

 

 

© commission histoire et patrimoine B Ponthieu

 

 

© commission histoire et patrimoine B Ponthieu

 

On peut admirer les vitraux de Georges Sagot dans plusieurs Églises : Saint Patrick à Bayeux, Mathieu, Bourguenolles, Mers les Bains, Douvres la Délivrande ou la Rosace du Portail central s’étire autour de la représentation de Notre-Dame de la Délivrande (1957)

 

Collection Martine Garrivier

 

Le 30 août 1949, l’abbé Etienne et Jean Bernard, maire de Varaville reçoivent l’évêque, Monseigneur Picaud (1878-1960) qui la bénit. Le clocheton octogonal est remplacé par une flèche d’ardoises sur une base carrée. La cloche Marie Louise, complètement détruite, est remplacée par la cloche “Genevieve Jeanne” de l’église du bourg, un peu ébréchée par sa chute mais fonctionnelle bien qu’elle date de 1816

 

Collection Martine Garrivier

Sur la partie sud, la porte de l’église, les étroites baies qui l’encadrent et les trois occulus sont mis en valeur grâce à la combinaison de briques et de pierres calcaires.

Au dessus des occulus, on remarque une frise géométrique qui délimite le haut fronton percé d’une niche.

 

© JL Pouille

 

 

© JL Pouille

 

Archives communales

 

Archives communales

 

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