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La naissance du Hôme

Au 18ème siècle, Le Hôme est encore une prairie inondable longée par une dune. Inhabitée, c’est une immense garenne à lapins. Seuls les bovins et ovins paissent dans le marais. On traverse la Dives entre Varaville et Brucourt grâce à un bac.

Un bastion avec ses batteries, pendant de celui de Ouistreham, surveille la côte pour alerter en cas d’invasion. Le débarquement anglais de juillet 1762 le détruira.

Un « Chemin de Caen à Dives » ne passant pas par Varaville et sa chaussée romaine (actuelle D 27) existe des XVIIème. Ce deuxième axe de circulation (la future D 514 qui traverse le Hôme) rejoint Caen en passant par Sallenelles, Ranville et Colombelles

 

Carte du XVIIème siècle, entre Orne et Dives  Document des Archives départementales du Calvados.

 

Depuis la mort de son père le Marquis Theodore Marc de St Pierre (1786 – 1861), gentilhomme de la Chambre du Roi et premier Vicomte de Saint Pierre, le marquis Alderic Marc de St Pierre (1818 – 1878), est propriétaire d’un patrimoine d’environ 223 Ha 50, dont la ferme du Hôme.

Désirant se débarrasser de ces dunes situées entre la limite de Cabourg (aujourd’hui Avenue des Devises) et la limite Est Merville Franceville (le Homme de Merville), il vend :

  • 10 Ha à Breville (mutation cadastrale 1864)
  • 12 Ha à Jumel (mutation cadastrale 1866)
  • 5,5 Ha à Montier (mutation cadastrale 1867)
  • 196 Ha dont 15 Ha sur Merville et la ferme du Hôme en 1864 (mutation cadastrale 1866) à M. Jacques Hyacinthe Malhené. Rentier, son frère d’un est conseiller à la Cour d’appel de Rouen.

Monsieur Paul Leroux, l’architecte ayant dessiné les plans de Cabourg aurait rapporté que  J. Malhéné aurait servi de prête-nom au Duc de Morny. « Lors d’un séjour à Deauville, avant de se restaurer à l’hostellerie de Guillaume-le-Conquérant de Dives-sur-mer, il aurait découvert les immenses terrains sablonneux du Hôme constituant à l’époque la dune. Comme il l’avait déjà fait à Deauville (240 hectares pour 800.000 francs, achetés par Arthur Donon et son médecin  Joseph-Francis Olliffe) il aurait alors projeté d’y créer un ensemble balnéaire, en confiant l’opération à Jacques Malhéné, échappant ainsi au risque de surestimation du prix de vente des terres”. En effet, le Marquis de Saint Pierre, qu’il connaît sans doute, n’ignore pas la notoriété du Duc de Morny »

Depuis qu’il a revendu 10 fois plus cher les terrains qu’il a achetés et qui serviront au tracé des boulevards Haussmanniens de Paris, il attire de nombreux entrepreneurs et promoteurs. Sa réputation d’homme d’affaires avisé parfaitement au courant des spéculations et transactions fructueuses peut rendre crédible cette hypothèse. A l’époque on dit de Morny : « Il suffit que l’on entende prononcer, d’un air entendu, le fameux “Morny est dans l’affaire” pour que ladite affaire attire capitaux et obtienne les autorisations nécessaires ».

 

Duc de Morny, demi frère de Napoléon III

Le duc décédant un an après la vente, le 10 mars 1865, cette hypothèse chronologiquement possible semble étayé par la remise en vente le 20 juin 1865, de 120 hectares. Est ce un besoin de trésorerie pour acquitter la vente ?

Le constitutionnel du 20/06/1865

 

Quoi qu’il en soit M. Malhéné se retrouve seul à la tête d’un énorme patrimoine foncier. Le 26 Novembre 1867, il revend les hectares de dunes formant le quartier des panoramas actuel à M. Toupet, un propriétaire de Beuzeval et en 1869 (mutation cadastrale) la  ferme du Hôme avec ses 23 Ha à Philippe Isidore Dugrais. Jacques Malhené entreprend alors les démarches nécessaires pour rendre praticable la route d’accès au Hôme, ouvrant aux habitants de nouveaux débouchés commerciaux vers Cabourg. Les communes comprennent rapidement l’importance de cette route réalisée en 3 ans

Contrairement à Cabourg où M. Durant-Morimbeau trace des rues pour diviser le terrain en parcelles ; J. Malhéné se contente de vendre par lot, sans créer de chemin d’accès. Pour atteindre sa parcelle qui va de la route à la mer, chaque acquéreur doit défricher pour tracer une allée carrossable qui prend bien souvent son nom. M. Malhéné se réserve un terrain à l’ouest de la rue qui porte son nom. Les premières maisons du Hôme sont érigées à l’ouest vers Merville. On y retrouve autour, les familles Bracke-Morel, de Lutho. L’hôtel Sainte Marie voit le jour. Petit à petit sur le bord de mer, de Cabourg à l’embouchure de l’Orne, se dressent de belles villas qui font la joie des promeneurs amenés par le tramway.

En 1877, la « Société des terrains du Home », est constituée par Armand Leclerc et Aimable Hyacinthe Roussel (1832-1892), un avocat du Havre. En 1879, elle achète une parcelle de 6400 m2 à J. Malhéné sur laquelle elle construit le Grand Hôtel, face à la mer, sur le bord de la dune (inscription cadastrale 1880). Il est inauguré en 1880.

En 1884, Armand Leclerc rachète le Grand Hôtel à la « Société des Terrains du Hôme » et les parcelles des dunes situées à l’est de sa propriété pour 27 Ha 39 à J. Malhéné (inscription cadastrale 1885). Il construit sa maison la Léontine (aujourd’hui la Savoyarde) et en 1884 la chapelle Saint Joseph.

En 1890, A. Leclerc vend à Bonnaric, 1 Ha 03

A. Leclerc décide de ne pas poursuivre.

Le 23 Aout 1891 puis le 20 septembre 1891, le Grand Hôtel et 30 lots de terrain sur 18 Ha sont mis en vente par adjudication. Ils sont repartis de la rue Malhené au quartier des Panoramas, situé après le golf. Hormis les terrains Bonnaric et ceux situés en bord de mer, entre la rue St Louis et l’impasse Jeanne Thérèse, la vente concerne tout le centre du Hôme. D’après les relevés cadastraux, les parcelles ne semblent pas avoir trouvé preneurs.

 

 

Le 17 mars 1892, pour 3020 F il vend à la paroisse, la chapelle Saint Joseph sur sa parcelle de 1450 m2.

 

Ce n’est qu’en 1892, (mutation cadastrale 1893)  qu’A. Leclerc  cède 16 Ha 10 et le Grand Hôtel avec la Leontine à M. Aimable Roussel et 1 Ha 83 à M. Ferrand qui les revendra, en 1928, à la Société Fermière du Grand Hôtel et du Casino de Cabourg (mutation cadastrale 1929).

 

Après quelques ventes pour 1 Ha 72, A. Leclerc ne possede plus  que 6 Ha 71 sur la portion des dunes du Golf actuel, sur les 27 Ha 39 achetés initialement à Malhéné en 1884. En 1928, il les revend, pour agrandir le golf, à la Société Fermière du Grand Hôtel et du Casino de Cabourg (mutation cadastrale 1929) représentée par M. Roger Ruhl.

Aimable Roussel

Après le décès d’Aimable Roussel le 31 août 1892, les 8 héritiers dont Vincent Roussel (1864-1934) revendent le Grand Hôtel sur une parcelle de 8050 m2 à M. William Pineau, un hôtelier de St Pierre les Elbeuf (mutation cadastrale 1894).

 

 

Projet d’un grand port à Varaville………

 

En 1885, Alfred Piat, notaire à Paris et propriétaire d’une résidence d’été à Cabourg élabore le plan d’un port de commerce et d’un port arsenal militaire à Cabourg vers le Hôme avec une embouchure à l’emplacement du quartier actuel des panoramas.

 

archives départementales du calvados

 

Le 01 février 1888, le même Alfred Piat revoit sa copie et adresse à la Société de Géographie une communication intitulée « Projet de création d’un port de guerre et de commerce à Cabourg». Face à la situation critique que constitue l’ensablement permanent du Havre et de Cherbourg, il propose un port refuge à Cabourg. Celui-ci serait capable de recevoir la marine marchande et de guerre. Il faciliterait la communication avec Paris, le centre, le sud et le sud-est de la France. Varaville serait traversée par un canal d’accès reliant  les Panoramas à la butte de Robehomme autour duquel une ville pouvant compter jusqu’à 100 000 habitants serait édifiée

 

Dessin de l’Abbé Chrétien

 

Futur port de guerre et de commerce M. Piat BNF à Paris

 

La voie d’eau envisagée est prévue aussi large et profonde que le canal de Caen. Une partie du bourg doit disparaître entre l’église et la divette. Au Hôme, ce n’est guère plus heureux; un trou est prévu dans la dune, des maisons sont détruites,  la chapelle également. L’hôtel de Ville de la nouvelle agglomération est situé au niveau de la stèle de Guillaume. La construction d’un Palais de Justice, un Tribunal de Commerce, une prison, 4 écoles, une cathédrale, une gare, une poste, 2 hôpitaux, 3 marchés est également envisagée. Le port de commerce, quant à lui, dispose de hangars, de docks, de magasins avec une citadelle, d’une usine à gaz et de 2 cimetières.

 

1897 Vente aux enchères publiques d’un terrain appartenant à l’Etat B.N.F. de Paris

 

Cabinet Alfred Piat

 

Le projet dessiné en 1888 par le géographe Charles Lacoste reçoit plusieurs avis favorables mais faute de crédits, il ne sera jamais abouti. Ce grand projet pharaonique aurait changé indubitablement la destinée de notre territoire.

En 1897, des terrains furent acquis sur Cabourg pour le projet puis revendus aux enchères.

Lotissement “La plage des Panoramas” au Hôme Varaville

A l’Est, il existe un quartier nommé “les panoramas”. Il s’étend entre le golf et l’avenue des Devises sur 22 ha 25, en bord de mer.

 

Cadastre 1826

 

Depuis la vente en 1864 des terrains du Marquis de Saint Pierre, les panoramas sont la propriété de Jacques Hyacinthe Malhéné (1817-1895) et son épouse Marie Adelaide de Lutho (1834-1900).

Le 26 Novembre 1867, ils revendent à Hyppolyte Alfred Toupet (1823-1874) et Henriette Anne Masset (+1888), 22 Ha 25 dans les « panoramas » et au sud de l’avenue Coty. La ferme des Panoramas est construite entre 1826 et 1871 par Hyppolyte Toupet. Elle n’existe pas sur le cadastre de 1826 mais on la retrouve sur un plan de 1871, de 1879 (prés d’un château Crucq devenu chalet St Yves) et 1899 sous le nom de Domaine ou ferme des Panoramas.

Le 18 septembre 1874 suite au décès d’ Hippolyte Alfred Toupet, son épouse et ses 2 enfants Lucie et Alfred hérite des biens en indivision. Celle ci cesse le 27/8/1878 avec le partage des biens au tirage au sort. A la mort de son frère Alfred (1865 – 25 octobre 1882) puis de sa mère le 12 octobre 1898, Lucie Toupet (1867-1952) hérite de l’ensemble des biens.

Le 12 décembre 1889, elle épouse  le Genevois Louis Emile Challand (1854-1921).

Le 9 avril 1898, ils revendent leur propriété à Pierre Jean Baptiste Derenne un imprimeur parisien né en 1848 à Chatillon sur Colmont en Mayenne fils de Pierre Jean Baptiste Derenne (1795-1863) un marchand et de Hortense Françoise Vedier (1818-1883)

Pierre Derenne (collection privée)

Lotissement «  La plage des Panoramas » au Hôme-Varaville

Le 11 août 1899 c’est l’acte de naissance du quartier des Panoramas. Le premier cahier des charges du lotissement dénommé la « Plage des Panoramas » est établi. Des voies privées, qui font souvent référence à l’origine de leurs propriétaires sont ouvertes. Les débuts sont lents et les constructions d’avant-guerre peu nombreuses. En quarante ans, jusqu’à la guerre 14-18 il ne se bâtit pas plus de 10 grandes demeures.

 

plan de 1899 collection privée

 

plan de 1899 collection privée

 

contrat de vente de 1899 collection privée

 

 

contrat de vente de 1899 collection privée

 

En 1920, le lotissement des Panoramas se développe à la fois sur Varaville et Cabourg. Entre l’avenue des Devises et le golf, il n’y a qu’une trentaine de maisons mais le promoteur ambitionne à l’ouest, un développement de Cabourg. Le terrain comporte 324 parcelles de 415 m² à 1500 m² sur une superficie de 300.000 m2.

 

Plan de 1920 collection privée

 

plan de 1920 collection privée

 

Le 26 decembre 1923, Marie Joséphine Elizabeth Derenne (Née le 12 mai 1846) vend à son neveu Augustin Marie Joseph Phelipot (1871-1931) époux de Elise Aline Tesson  (1875-1934) la nue propriété des terrains qu’elle possède de son frère Pierre Jean Baptiste Derenne. Il est le fils de Zacharie Phelipot (1839-1897) et de sa sœur Adelaïde Derenne (1841-1935)

La société Cabourg-Panoramas

Le 8 février 1926, la société Cabourg-Panoramas est crée. Elle sera transformée en SARL le 30 mai 1934.

Le 2 avril 1926, la société Cabourg-Panoramas achète les terrains des Panoramas encore invendus à 5 propriétaires.

  • à M. Phelipot Augustin Marie Joseph et à Mlle Marie Joséphine Elisabeth Derenne
  • M et Mme Granjon, M et Mme Derbanne, M Israel, Mme veuve Martin.

Elle reprend à son compte le plan de lotissement antérieur établit le 18 janvier 1826 et en établit un nouveau pour les parcelles situé sur Cabourg de l’autre coté de l’avenue des Devises et au sud Coty dans un nouveau quartier dénommé Home-Panoramas. Un nouveau cahier des charges est établi.

 

plan datant d’environ 1926 collection privée

 

plan datant d’environ 1926 collection privée

 

 

Collection privée

 

La commercialisation est confiée à la société réalisation

 

collection privée

 

collection privée

 

La publicité de l’époque vante les atouts de la plage et des moyens de transport pour y accéder … mais le succès n’est pas au rendez-vous.

 

Collection privée

 

Le 30 juillet 1935, la société Cabourg-Panoramas est dissoute. Les biens non vendus sont partagés entre les actionnaires (Mme Billard Alida,Remy Becht, Boucher Ch, R Bouliere, L Chabonnaud, Grandjon, Jacouty, Rose, A Verrier) en fonction des parts détenues par chacun pour un total de 340. Il reste invendu 86.073 m2 repartis en 90 lots.

 

collection privée

 

collection privée

 

Lotissement « la plage des panoramas »

 

Le 26 septembre 1899, Pierre Derenne vend au Docteur Jean Baptiste Hippolyte Desplats (1841-1914) et à Léonie Augustine Dehaut (1852-1917) , 3 lots pour un total de 41380 m2.

Le 11 mars 1907 lors d’une vente à la bougie Jean Baptiste Hippolyte Desplats et Léonie Augustine Dehaut revendent

  • à Paul Edouard Gaspard Desombre (ingénieur) (1870-1965) et Germaine Desplats (1880-1914) le lot A de 4439 m2, le lot B de 4410 m2, le lot C de 10973 m2.
  • à George Desombre (négociant) (1869-1942) et Marie Thérese Louise Grand (1874-1963) le lot A de 5699 m2, le lot B de 4886 m2, le lot C de 10973 m2.

Le 21 juillet 1910, M. Paul Desombre rachète à son frère Georges Desombre et son épouse Marie Thérèse Louise Grand sa propriété des Panoramas.

Le lotissement « plage des panoramas est créé et divisé en 55 parcelles :

  • Sur le lot A de 10128 m2 en front de mer, numéroté de 1 à 7
  • Sur le lot B de 9296 m2 avenue de la mer, numéroté de 8 à 25
  • Sur le lot C de 21.558m2, située entre rue de Trouville, rue de Caen, avenue de la mer et rue de Rouen, numéroté de 26 à 55. Lors de la création de l’actuelle rue Paul Desombre le nombre de parcelles sera réduit à 33.

plan de 1910 collection privée

 

La ferme ou le domaine des Panoramas

 

A la mort de Pierre Derenne sans héritier, ses biens reviennent à sa sœur Marie Derenne et son neveu Augustin Phelipot. Il est le fils d’Adelaide Derenne (la deuxième sœur de Pierre) et de Zacarie Phelipot.

Après la vente du 2 avril 1926 d’une partie des parcelles à la société Cabourg-Panoramas, Augustin Phelipot reste propriétaire de la ferme des Panoramas bâtie sur 14600 m2. La propriété est situé entre la rue de Chatillon, la rue de Rouen, l’avenue Coty et rue de Trouville. S’y adjoigne les parcelles situées au nord et à l’est de sa propriété, à savoir

  • un lot comportant les parcelles 40 à 50 pour 5795 m2 et une parcelle attenante de 8500 m2.
  • un lot comportant les parcelles 321 à 324 pour 2250 m2.
  • la parcelle 76 pour 900 m2.
  • la parcelle 24 pour 1124 m2.

Augustin Phelipot épouse Madeleine Elise Tesson. Ils ont 3 enfants

  • Madeleine Monique Aline Adelaïde Phelipot (1906-1992) épouse un assureur maritime Nantais, Georges Jean Augustin Simon (1904-1986)
  • Helene Marie Renée Phelipot épouse un Nantais, Eugène André
  • Bernadette Jeanne Augustine Elisabeth Phelipot épouse un représentant de commerce Nantais, Alain Gillet.

Le 28 juin 1934 une vente par licitation fait cesser l’indivision des trois soeurs

A l’ouest du territoire, on construit également…….

Petit à petit, le Hôme s’équipe pour pouvoir y vivre toute l’année. On y trouve un “Grand Bazar”, une boucherie, une charcuterie, trois épiceries, un dépôt de pain, une pâtisserie, deux hôtels-restaurants, un café et des entreprises artisanales de maçonnerie, menuiserie, peinture, couverture, plomberie. Le Hôme devient un vrai village avec sa Chapelle St Joseph devenue paroissiale. Une mairie annexe est ouverte dans la petite charcuterie actuelle, avenue Coty. Il ne manque plus qu’une école.

L’école communale :

La première école communale se situe dans une villa de la rue des bains achetée par la commune en 1906. En 1927, la municipalité, sous l’égide d’Arthur Martine, se dote d’une nouvelle école avec une vaste classe et d’une maison de fonction pour l’instituteur.

Grâce au « préventorium » qui fournit 6 à 7 élèves, la petite école comptera jusqu’à 30 élèves.

 

© JL Pouille

 

Collection Martine Garrivier

 

En 1939 avant l’invasion allemande, entre enfants du Hôme, petits parisiens et les enfants de l’orphelinat de Calignani de Corbeil restés dans leur colonie de vacances, la population écolière regroupe au Hôme 49 élèves. Mme Magdeleine est amenée à créer 2 nouvelles classes pour les plus petits, la première dans les locaux de la Béthanie et l’autre dans la salle de la villa Brèche Vallée prêtée par madame Deschiens. Inventeur de l’hémoglobine Deschiens, M. Deschiens était pharmacien à Paris. Son invention fut particulièrement utile pendant la première guerre mondiale. Elle était communément appelée l’école Deschiens. Les enfants plus grands restent dans l’école du Hôme. Elle ferme en 1973. Ses locaux sont actuellement utilisés comme bibliothèque municipale.

 

En novembre 1929, une pétition circule. Le Hôme possède désormais une population importante. Les habitants des deux pôles de « la commune acceptent volontiers la scission. Le 19 juin 1930, les Conseillers Municipaux du Hôme demandent la séparation du Hôme et de Varaville.  Les conseillers de Varaville donnent un avis favorable. La fixation de la frontière entre les deux parties de la commune engendre des désaccords entre les propriétaires. Aussi, le 10 février 1935,  le projet est abandonné et reporté après les prochaines élections.

 

Après la libération, le tourisme est en plein essor. Cabourg attire et le Hôme, avec sa magnifique plage et ses dunes sauvages, est apprécié. De nombreuses villas estivales ou résidentielles se construisent. Les rues et avenues sont aménagées, petit à petit le quartier des Panoramas s’urbanise. En 1983 on compte plus de  250 pavillons.

La mairie annexe du Hôme:

En 1938, une mairie annexe est ouverte au Hôme dans les locaux de la charcuterie actuelle avenue Président Coty.

Fin 1944, à la libération, elle déménage temporairement, à la Villa Gerbe d’Or à Cabourg, 2 avenue de Varaville. En mai 1945 elle s’installe dans la villa Les Oiseaux, louée pour l’occasion à Mme Walrand. Il s’agit de la première maison du groupe « Le Village » celle donnant directement sur l’avenue Coty. En aout 1947, Mme Walrand demandant à récupérer sa maison, la mairie annexe du Hôme retrouve vers 1948 ses locaux dans l’ancienne charcuterie puis intègre vers 1953 les locaux de l’école (bibliothèque municipale actuelle) . En 1970, la marie de Varaville intègre les nouveaux locaux actuels tandis que celle du bourg ferme.

 

collection privée

 

collection privée