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Le circuit pédestre “Les flâneries du Hôme – Au détour de ses villas”

“Flâner est une science: c’est la gastronomie de l’oeil” Honoré de Balzac

« LES FLÂNERIES DU HÔME » 

VARAVILLE AU DÉTOUR DE SES VILLAS

Dès les 18ème et 19ème siècles, la Normandie, comme une grande partie de la France, connaît un bouleversement structurel.

Une nouvelle activité s’organise le long de notre du littoral : l’accueil des premiers touristes. Séduits par la proximité de la mer, ils comprennent très vite l’importance d’une eau et d’un air aux nombreuses vertus bienfaisantes et thérapeutiques…. « l’époque des Bains de mer voit le jour » !      Il faut créer, inventer, aménager des lieux et des établissements qui permettront d’accueillir ces nouveaux visiteurs. Beaucoup de ces nouveaux venus appartiennent aux milieux artistiques et industriels. Ces nouveaux loisirs de « bord de mer » sont pour eux un luxe bienvenu.

L’arrivée de toute cette population en villégiature, très souvent originaire de la région parisienne entraine de profonds bouleversements …. des infrastructures apparaissent un Hippodrome en 1870, des Hôtels, des commerces,  un golf en 1907. L’accès à notre station balnéaire se trouve facilité par un nouveau moyen de transport en plein essor : le Train. En 1892, elle est complétée par la ligne de tramway « Caen-Cabourg » créée par les établissements Decauville.

Souhaitant profiter de façon plus régulière et durable de notre bord de mer, de nombreuses constructions voient le jour.  De l’architecture la plus traditionnelle à la plus audacieuse, elles prennent le nom de villas, manoirs, chalets, demeures, village. Les appellations fleurent bon le contexte marin : Les Pins, Les Flots, La Rafale, La Vigie, Les Sables, Le Clos Côtier, Chante au vent …. certaines rappellent des contrées lointaines : Aloha, Gianetto, Ida, Italienne … ou évoquent des noms inattendus :  La Bougeotte, La Marboule… d’autres sont plus personnalisées : Marguerite, Pierre et Jacques … Bien sûr, cette énumération n’est pas exhaustive… C ’est pourquoi nous espérons, que la lecture de ces quelques lignes vous donneront envie de parcourir les rues de notre commune pour y découvrir un grand nombre de ces chefs d’œuvre, témoins d’une époque, quelque peu « privilégiée ».

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VARAVILLE INFOS

 

 

Point de départ de notre promenade, Varaville Infos était la gare du tramway Decauville. Mis en service le 15 juillet 1892, il desservait depuis Caen les villes de Cabourg et Dives-sur-Mer. Ce petit train, inventé par l’ingénieur Paul Decauville, permettait de circuler sur des voies étroites grâce à un écartement entre les rails de 60 centimètres. Il y avait trois stations au Hôme : la « halte Bourgeois » au niveau de la rue Henri Bourgeois, l’arrêt de la « gare du Hôme-Varaville » et la « halte Bonnaric » (au niveau du club-house du golf). Le 29 septembre 1932, après la mise en service d’un réseau d’autobus, la ligne ferme. En 1966, gênant le projet d’élargissement de la route, la gare est démontée puis remontée plus à l’ouest à quelques dizaines de mètres.

N°1 : PIERRE ET JACQUES

 

 

En 1910, sur les plans de l’architecte André Bourdon, un percepteur de Saint-Cloud, Armand Rouvier fait construire une très élégante villa. Il lui donne son prénom : « Armand ». En 1921, elle est revendue à André Weinbach qui la renomme du nom de ses deux enfants : « Pierre et Jacques ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le mandat de Paul Leroy, elle servira provisoirement de mairie.

 

N°2 : LA PREMIÈRE ÉCOLE

 

 

 

Petite maison construite en 1882 par Jean-Pierre Dancla, elle est vendue à Louis Doumax en 1897 avant d’être acquise par la ville en 1906 qui en fait son école communale. En 1914, sous le mandat de Maurice Hervieu, elle fait l’objet d’un projet d’extension sur les plans d’André Bourdon, architecte bien connu du Hôme. Deux classes et un logement pour l’institutrice sont prévus. La Première Guerre mondiale met fin à ce projet. En 1927, l’école devenue trop petite au regard du nombre d’élèves, le conseil municipal décide de construire une nouvelle école avenue Président René Coty et de revendre le site actuel à Maurice Bourdon. Henry Keller, propriétaire après son acquisition en 1928, y ajoute une tour carrée et la baptise « Villa Moussy ».  En 1962, elle est la propriété de Mme Buret, puis en 1963 d’Émile Kergrohen qui la renomme « Villa Kermadec » du nom d’un petit village breton.

 

N°3 : LES LIERRES

 

 

Elle est construite en 1883 par Henri Rousselon, propriétaire de la villa « Rousselon » devenue ensuite « Biju », puis les « Mouettes ». C’est son annexe. En 1905, sa fille Marie-Catherine et son gendre Joseph Biju Duval en héritent. En 1925, elle est la propriété des sœurs Ewald, épouses respectives de Paul Gassier et de Louis Ragon, puis en 1948 de Franck de Preaumont. Elle était en partie couverte de « Lierres » pour se protéger de la corrosion marine, d’où son nom actuel. En été, le lierre réduit l’ensoleillement et contribue au rafraîchissement du mur. En hiver, il assèche les fondations et protège les murs de la pluie.

 

N°4 : LES FLOTS

 

 

En 1870, Jean-Pierre Dancla construit sa villa. En 1927, elle est rachetée par Louis Crousse qui la transforme en « Hostellerie Beau Rivage ».  La qualité de sa cuisine en fait un établissement particulièrement renommé. C’était aussi le siège de son agence de location « Cabinet Stella ». Son alternance de crépis roses et blancs la distingue de ses voisines. Son accès à la plage se fait par un très bel escalier composé de trois volées de marches en briques. Le perré est surmonté d’une balustrade également en briques.

 

N°5 : LA VIGIE

 

 

Située sur la dune, « La Bougeotte » est construite en 1895 par Isidore Dugrais. En 1913, elle est vendue à Mme Chandezon, propriétaire de la villa « Le Parc », puis en 1923 à Gaston Weil, un industriel parisien et son épouse Clotilde Lemann. En 1948, le nouveau propriétaire Jean Dieusy y crée un salon de thé. Bénéficiant d’un superbe point de vue dominant face à la mer, il prend le nom de « La Vigie ». La villa porte encore actuellement ce nom. Elle est agrandie en 1959, puis en 2000.

 

N°6 : LES MOUETTES

 

 

En 1880, Henri Rousselon construit une villa sur la dune. Directeur des ateliers photographiques de la maison Goupil, marchand d’art et éditeur, il prend sa retraite au Hôme en 1884. Très impliqué dans la vie communale, il est tour à tour conseiller municipal de 1884 à 1888, de 1892 à 1896 et enfin maire de 1896 à 1900. À sa mort en 1902, sa fille Marie-Catherine hérite de la maison. Mariée en 1881 à Joseph Biju Duval, inspecteur général des poudres, ils n’y habitent que le temps des vacances. Elle devient « La Biju ». Revendue en 1947 à une famille d’industriels de la métallurgie, elle prend le nom « Les Mouettes » et sert de colonie de vacances pour les enfants du personnel de l’usine.

 

N°7 : L’ANGÉLUS

 

 

En 1877, sur les plans de l’architecte André Bourdon, Jean Aubert construit une importante demeure « La Jeannette ». Elle se situe sur la dune et possède une maison de gardien. En 1907, elle est acquise par Marcel Thibault, puis en 1914 par Marie-Eugène Esperonnier. Il y adjoint un garage et une remise en 1915, puis l’agrandit en 1916. En 1935, un échange de propriétés intervient entre Marie-Eugène Esperonnier et Georges Bonaldi, propriétaire de la villa voisine « L’Angélus », chacun gardant néanmoins le nom de sa villa d’origine. C’est ainsi que « La Jeannette » devient « L’Angélus » et réciproquement. La maison reste dans la famille Bonaldi jusqu’en 2003.

 

N°8 : LES VILLAS ITALIENNE ET DIJOL

 

 

En 1879, Jean-Louis Bance achète à Jacques Malhéné un terrain sur lequel il fait construire en 1881 une très jolie villa à toit plat dans un style italien, très rare pour l’époque. Plusieurs propriétaires se succèdent : Marie-Anthime Cornu en 1882, Auguste Merlin en 1900, Augustin Merlin en 1902 et Paul Merlin en 1905. Ce dernier l’agrandit en 1908. Elle prend le nom de « Chalet plat » ou « Villa Italienne ». La partie gauche sert d’écurie et de communs. En 1931, Alice Dijol rachète la propriété et lui donne le nom de « Villa Italienne Dijol ». Alexis Dijol, l’entraîneur ayant acquis le haras d’entraînement, est le père d’Alice. En 1939, Louis Gourdan, un pharmacien du Raincy, l’achète en viager. En 1977, elle est transformée et vendue en cinq appartements. La partie nord se nomme actuellement « Dijol » et la partie à toit plat «Villa Italienne ».

 

N°9 : LE PAVILLON D’ISOLEMENT

 

 

Le 24 mars 1920, Eugène Guillet fait don du Grand Hôtel à l’association de l’hôpital Saint-Joseph de Paris. En 1922, il devient un préventorium pour les enfants aux poumons fragiles ou vivant dans un milieu menacé de contagion. Sous la surveillance vigilante des sœurs, ils trouvent au Hôme dans un milieu vivifiant et sain, un équilibre alimentaire, une hygiène de vie et du repos. Entre la rue Malhéné et la rue Adrien Lebeaux, l’association dispose pour ses petits pensionnaires d’un grand espace de dunes qui seront plantées de pins et de cyprès. En 1964, le préventorium est démoli pour laisser place en 1970 à la résidence Sain- Joseph. Le seul vestige de cette époque réside en son pavillon d’isolement pour les enfants ayant contracté la tuberculose. Il était tenu par des religieuses de Saint-Vincent-de-Paul.

 

N°10 : L’ALOHA

 

 

Construite en 1885, Julie Walrand en devient propriétaire en 1898. Elle prend le nom de « Villa Walrand ». Julie est la sœur de Jules-Émile Walrand, propriétaire de la villa « Les Pins ». En 1937, sa nièce Denise, fille de Jules-Émile, en hérite. Son mari Jacques Bordelongue est le directeur adjoint de la Banque de Paris et des Pays-Bas. Elle présente une toiture en ardoise avec ses lambrequins (dentelles de bois), au nord des bow-windows, de jolis balcons et un bel escalier extérieur cintré. Comme beaucoup de villas du Hôme, elle est occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. La rumeur dit que le général Rommel y aurait passé la nuit lors d’une inspection de son plan de défense du Mur de l’Atlantique. Fortement endommagée par les bombardements de 1944, elle est en partie démolie en 1947, puis reconstruite avec les dommages de guerre en 1959. Elle s’appelle de nos jours « Aloha ».

 

N°11 : LA SAVOYARDE

 

 

En 1885, Armand Leclerc, propriétaire du Grand Hôtel, se construit une villa : « La Léontine ». Elle comportait un kioske où l’on pouvait partager une tasse de thé lors d’une partie de bridge. La partie droite de la demeure servait d’écurie. En mai 1940, lors de l’exode, elle permet d’accueillir de nombreux réfugiés de Belgique. En 1923, Adrien Lebeaux, nouveau propriétaire, construit au nord une seconde villa qu’il nomme « La Savoyarde ». En 1961, elle prend le nom de « La Savoyarde » en remplacement de « La Léontine » après la destruction de la villa au nord du terrain.

 

N°12 : LA NOUSSERIE – LA PASSÉE – LES SABLES – KÉA

 

 

LA PASSÉE

 

LES SABLES

 

 

KÉA

 

Cette grande villa nommée « Les Sables » est l’une des plus belles et des plus représentatives du Hôme. À la fin du XIXe siècle, Augustine Martin fait construire cette merveille d’architecture. En 1905, Paul Segond, un chirurgien parisien, achète de nouveaux terrains à Jean Bonnaric et l’agrandit. En 1926, Joséphine Wainwright Ridell, marquise de Amodio de Moya par son mariage, ajoute à l’ensemble un court de tennis, une orangerie, des serres, un potager, un fruitier, alimentés en eau par une éolienne. La propriété s’étendait sur quatre hectares jusqu’à la route de Cabourg avec un élégant porche qui marquait son entrée. La halte Bonaric du tramway Decauville se situait à l’ouest de celui-ci. Ses communs sont l’actuel club-house du golf de Cabourg le Hôme. En 1938, Georges Martin en devient le propriétaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée et pillée par les Allemands. En 1960, la famille Martin la revend. Elle est divisée en quatre maisons : « La Nousserie », « La Passée », « Les Sables », « Kéa ». La résidence du Clos des Sables occupe tous les terrains situés entre la rue d’Hastings et l’ensemble formé par le club-house du golf et son parking.

 

 

 

N°13 : LA SERPOLETTE

 

 

En 1885, Henri Deicke construit cette jolie demeure. À l’inverse de ses voisines, elle ne possède pas de colombages et la brique domine autour des ouvertures. Une jolie tour carrée fait face au golf. En 1897, elle devient la propriété d’Auguste Anne, puis de Georges Cousin en 1914. Son nom « La Serpolette » viendrait du serpolet, un arbrisseau très présent dans les dunes et particulièrement recherché par les lapins qui y pullulent malgré l’activité du golf.

 

N°14 : LES GÉRANIUMS

 

 

 

En 1884, Euphrasie Baret construit « La Seulette » sur un terrain de Jacques Malhené. Malheureusement, ses colombages ne sont plus visibles. De nos jours, elle se nomme « Les Géraniums ».

 

N°15 : LA DAUPHINIÈRE

 

 

En 1885, Paul Mahuet fait construire une villa sur un terrain acheté à Henri Deicke. L’année suivante s’y ajouteront des communs, puis un agrandissement en 1891. En 1901, elle devient la propriété d’Ernest Dejoux, puis en 1905 de Jean-Baptiste Bezançon qui lui donne son nom. Ce n’est qu’en 1951 que son nouveau propriétaire lui donne le nom de sa région d’origine : le Dauphiné. Entre « La Mascotte » et « La Dauphinière », il existe un escalier métallique qui aurait été conçu pour permettre à Jacques Laffite, célèbre pilote automobile, de descendre à la mer aisément. Il aurait vécu six mois de convalescence dans la villa après son accident de Formule 1 en 1986 survenu sur le circuit de Brands Hatch, en Grande-Bretagne.

 

N°16 : LA MASCOTTE

 

 

 

En 1897, Blanche Bachelet construit sa villa « La Mascotte » avec sa remise et ses écuries sur des terrains achetés à Pierre Derenne et Henri Deicke. En 1911, à son décès, la villa revient à Alfred Dubois de Chefdebien, avocat et conseiller général de Seine-Maritime, député du Havre et maire de Fécamp. À son décès en 1913, Marcel Plocque, un notaire parisien, en hérite.

Ces trois villas emblématiques, épargnées par le conflit de la Seconde Guerre mondiale, trônent fièrement sur la dune. Ce sont des modèles de l’architecture néo-normande, construits à partir d’une structure en bois traditionnelle, mais avec des matériaux modernes : un style de villas créé selon Claude Mignot par Jacques Baumier à Houlgate. On y retrouve des toitures complexes à débordements, des épis de faîtage, des colombages, des damiers de briques ou de pierres, des balcons, des bow-windows. De jolies dépendances, des abris de jardin, des kiosques et des jardins aux allées sinueuses complètent le tableau.

 

N°17 : LE CLUB-HOUSE DU GOLF DE CABOURG LE HÔME

 

 

Dans les années 1910, le club-house du golf se situait au sud de l’avenue Président René Coty. Il disposait d’un parking et d’une terrasse ensoleillée. Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il est remplacé temporairement en 1955 par un club-house en planches dans le fond du terrain. L’actuel club-house au nord de l’avenue Président René Coty est acheté le 14 février 1963 par la SCI Les Sables. C’était une dépendance de la villa « Les Sables » située rue d’Hastings. Un joli porche marquait l’entrée de la propriété. Un deuxième plus à l’ouest était la « halte Bonaric » du tramway Decauville.

 

N°18 : LE VILLAGE

 

 

 

En 1880, un haras d’entraînement est construit en face du champ de courses du Hôme par César Bonnemayers. Vers 1900, l’entraîneur Alexis Dijol le rachète et y exerce sa profession jusqu’à sa faillite en 1902. Alfred Bisson de la Parthelière, maître de chevaux originaire de Châteauroux, l’acquiert. Il est revendu en 1923 à la famille Walrand déjà propriétaire de la villa « Les Pins » au nord du haras. « Le Village » est transformé en huit habitations mitoyennes de style normand : « Le Soleil », « La Chimère », « Les Ramiers », « Les Fleurs » (appelée aussi « Les Fougères »), « Les Clématites », « Les Pervenches », « Ric et Rac » et « Les Oiseaux », ainsi qu’une annexe « Les Tilleuls ». L’ensemble prend le nom de « Le Village ».  « Ric et Rac » et « Les Oiseaux » servent provisoirement de mairie pendant et après le conflit de la Seconde Guerre mondiale. « Ric et Rac » et « Les Pervenches » sont bombardées en 1944. Seule « Les Pervenches » est reconstruite.        

 

N°19 : LE PARADOU

 

 

 

C’est en 1908 que Justin Joubard, concierge de l’opéra-comique de Paris, construit sa villa au Hôme. Il la nomme « Augustine » en mémoire de son épouse décédée. Construite sur une parcelle de 3400 m2, elle est revendue successivement à Louis Baussiant en 1927, à Louis Meurisse en 1932 et enfin à Henri Durkheim en 1939. Elle se caractérise par une véranda particulièrement originale pour l’époque. Elle porte actuellement le nom de « Paradou ».

 

 N°20 : BEAU SÉJOUR

 

 

En 1936, Francis et Renée Marion vendent le restaurant Les Sorbiers et construisent « l’Hôtel Beau Séjour », un hôtel-café-restaurant. Il ouvre en 1938. Après le décès de Francis en février 1940, son épouse Renée et ses deux fils Albert et Paul (deux résistants-déportés de la commune) le maintiennent néanmoins ouvert. Situé en zone interdite car minée, il ferme en 1943. Lors des bombardements de 1944, il est très endommagé et ne sera de fait plus jamais exploité comme hôtel.

 

N°21 : LA LOUISETTE

 

 

En 1890, M. Coste remplace une plus petite construction de l’ancien propriétaire Jacques Malhéné par la villa « La Louisette ». Elle a été plusieurs fois modifiée au fil du temps. On a recouvert la brique puis agrandi la maison. En 1944, les bombardements l’endommagent.  Elle sera atteinte par la mérule dans les années 2000. Un porche donnait sur la rue de Lutho. Un bel abri de jardin, « La Parlotte », était situé à l’est du terrain.

 

 

N°22 : LA FARANDOLE

                                                  

 

En 1931, la famille Cabasson- Sieyes fait construire « La Farandole ». Elle sera agrandie en 1935-1936. Comme beaucoup de villas du Hôme, elle subit quelques dommages pendant les bombardement de 1944.

 

N°23 : LA BUCARDE                                                   

               

 

Cette maison ronde est construite en 1972. Elle dénote dans le paysage architectural du Hôme. À l’époque, le court de tennis se situait devant l’habitation au sud.

N°24 : LE MANOIR

 

 

 

Il est construit en 1895 par Edmond Couriot, propriétaire de « La Gentilhommière », (aujourd’hui « Les Quatre Vents ») au sud de sa propriété. « Le Manoir » lui sert de dépendance (écuries, logement du gardien). Une serre complète l’ensemble de la propriété. En 1926, le général Gossart, qui sera maire de Varaville de 1933 à 1937, le lui rachète. En 1940, il est revendu aux sœurs Maroniez dont Germaine, épouse de Pierre Lanvin. Il est agrandi dans les années 1960.

 

N°25 : LA BRÈCHE VALLÉE

 

 

En 1864, Jacques Malhéné acquiert 196 hectares de dunes au marquis Alderic Marc de Saint-Pierre. Il y construit une première maison (parmi les dix qu’il bâtit au Hôme). En 1882, l’un des nombreux propriétaires, Eugène Bourgeois, lui donne sa physionomie actuelle. « La Brèche Vallée » sera remaniée en 1911 par Victor Deschiens, un pharmacien parisien qui a inventé l’hémoglobine Deschiens. Elle a servi en transfusion pendant la Première Guerre mondiale. En 1939, lors de l’exode, elle est prêtée à la commune par Madame Deschiens pour y installer une salle de classe supplémentaire. Comme beaucoup de villas du Hôme, elle sera réquisitionnée par les Allemands. On l’appelait la villa « Deschiens » ou villa « Les Lierres ». La tour abrite un bel escalier et a conservé son aspect originel.

 

N°26 : LES QUATRE VENTS

 

 

Cette villa date de 1870 et s’appelait « La Gentilhommière ». Elle a été construite par Aimé Malhéné sur un terrain acheté à son frère Jacques. En 1893, elle est agrandie par son nouveau propriétaire Edmond Couriot. Acquise en 1924 par Adrien Duval, elle est occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1956, elle est agrandie sur son aile ouest. Elle porte le nom de « Quatre Vents » en référence aux quatre enfants de la famille Duval.

 

N°27 : ABEL

 

 

En 1909, la veuve d’Abel Varet fait construire la villa « Abel » en référence au prénom de son époux. À son décès en 1926, son fils Lucien en hérite. Il fera don à la commune du terrain situé devant sa propriété, devenu square Varet et sur lequel se trouve « Varaville Infos » (ancienne gare du tramway Decauville). Elle fait partie des 80 villas réquisitionnées au Hôme par les Allemands. Elle sert de siège à la Feldkommandantur. Les hommes affectés de force à la construction du Mur de l’Atlantique y pointent avant d’aller au travail.

 

N°28 (hors circuit): LA MARJOLAINE

 

 

En 1911, le célèbre galeriste Ambroise Vollard (1866-1939) construit le manoir de la Marjolaine. Très connu dans le monde de l’art, il découvre Cézanne, Renoir, Degas, Van Gogh, Matisse. Il se constitue une fortune en revendant leurs toiles qu’il a acquis à bas prix. Une galerie d’art était envisagée au sous-sol mais le projet ne verra pas le jour. Madeleine Morau (1874-1956), son amour de jeunesse réunionnais, est l’épouse d’Edmond de Galea (1870), un diplomate né en Russie. Par un testament daté de l’année de construction (1911), Ambroise Vollard lui lègue le manoir. Robert, fils de Madeleine et époux de Suzanne Walrand, en hérite en 1956. Georges Guazava, un administrateur de biens extravagant, écrivain et sculpteur à ses heures la lui rachète. Il donne une partie de son terrain à la commune qui en fait le square Marjolaine.

 

N°29 (hors circuit) : L’OASIS

                                                         

 

Datant des années 1900, l’architecte André Bourdon est chargé par Paul Duchateau de la construction de cette belle villa. Il lui donne le nom de « Château ». Elle devient la propriété successive d’Auguste Bossard en 1906, de Robert Stevens en 1925, de Madame de Mol d’Uccle en Belgique en 1937, de Charles Fabritus, un industriel Douaisien en 1938, de Robert Hamelin, un industriel papetier en 1947, de Léonce Gubert, un cadre de la Société Générale en 1965. Dans son grand jardin, on peut admirer un plan d’eau. Du fait de la nombreuse et turbulente progéniture des propriétaires, elle sera surnommée la « Mare aux Diables ». Curieusement, le porche est couvert de chaume, matériau peu utilisé en bord de mer. C’est Robert Stevens qui la baptise « L’Oasis » en 1925.

 

 

N°30 (hors circuit) : LA FERME DU HÔME

 

 

En 1489, Robert Hugues Anzeray de la Hogue, écuyer et lieutenant général du vicomté de Caen, acquiert une terre aux lieux-dits Suhomme et Homme. Il y construit un manoir et devient le premier seigneur de Suhomme.

À la demande des habitants du Homme qui ne peuvent se rendre à l’église du bourg, l’hiver, il édifie une petite chapelle attenante à la ferme. Elle est placée sous le patronage de Saint-Christophe. Son testament du 17 juillet 1499 précisait le rôle de celle-ci. Les revenus d’une pièce de terre nommée « La Mare » permettaient son entretien. Elle est détruite à la Révolution.

La maison d’habitation actuelle date de 1738. Elle est surmontée d’un clocheton qui servait à appeler le personnel de la ferme. La cloche baptisée Amandine Augustine date de 1880. Ce sont les prénoms de la propriétaire de l’époque :  Augustine Amandine Commeint. Sur la façade, on remarque une statue de Saint-Christophe, copie de celle qui ornait la chapelle détruite en 1789. Dans le fond, on trouve l’ancien logis du fermier datant du XVIe siècle, accolé à une grange du XVIIe siècle.

L’entrée de la ferme du Hôme se fait par deux portes cintrées en pierre de taille datant de 1738. De chaque côté, un chasse-roue ou garde-heurt protège l’embrasure de la porte.